C’est la gestion des frais de location d’un bâtiment à étage, qui oppose deux ex coépouses dont le mari est décédé depuis quelques années. Dame Oury Bella Sow et sa fille, Kadiatou Baldé, unique fille de cette famille, sont poursuivies pour abus de confiance et escroquerie. La partie civile dans cette affaire est Aminata Baldé, ex coépouse de dame Oury Bella Sow, qui n’a pas fait d’enfant pour son défunt mari. A la barre du tribunal de Dixinn, Dame Oury Bella Sow et sa fille, Kadiatou Baldé, ont nié les faits mis à leur charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A la barre, Oury Bella Sow clame son innocence. « Mon mari m’a laissée avec ma fille alors qu’elle n’avait que 8 mois. J’ai vendu mes bijoux en or, soit 40 grammes, pour lui permettre de faire du commerce. Lorsqu’il est parti aux États-Unis, il nous a envoyé de l’argent, et j’ai pu construire une maison ainsi qu’un immeuble à trois niveaux. Avant son départ, nous vivions à Hafia dans une seule chambre. Il est revenu 20 ans plus tard, malade, et a décidé d’épouser Aminata Baldé. Comme il était malade, ma coépouse a fui le foyer pendant toute la durée de sa maladie, jusqu’à son décès en 2020. Après sa mort, j’ai appelé le père d’Aminata Baldé pour l’informer du décès. Il a eu lieu à 3 heures du matin, et elle n’est arrivée qu’à 10 heures. Elle est restée durant la période de veuvage, puis son père est venu la chercher et est parti avec toutes les cotisations. »
Le parquet a posé plusieurs questions à Oury Bella Sow pour obtenir des précisions.
Par la suite, l’avocat de la partie civile va demander des précisions.
Après le témoignage d’Oury Bella Sow, Kadiatou Baldé a pris la parole pour donner sa version des faits. « Le terrain appartient à mon père, et le bâtiment a été construit par ma mère. »
Le juge a demandé Kadiatou Baldé en ce qui concerne l’ordonnance de séquestre de location, si un huissier a été désigné. « Non », dit-elle.
Présente à l’audience, Aminata Baldé, sage-femme, sans enfant, partie civile dans cette affaire, a justifié sa plainte. « J’ai porté plainte contre elles, car depuis le décès de mon mari, ce sont elles seules qui perçoivent les loyers. Pour elles, comme je n’ai pas d’enfant, je n’ai aucun droit. Après la mort de mon mari, ma coépouse et sa fille m’ont menacée, raison pour laquelle mon père est venu me chercher. Et contrairement à ce qu’elle prétend, je n’ai jamais fui mon mari. J’ai été à ses côtés pendant toute son hospitalisation de deux mois et durant toute sa maladie, qui a duré plus d’un an. Elle affirme que nous vivions ensemble, mais c’est faux. J’ai vécu huit ans avec mon mari et sa mère, sans ma coépouse ni sa fille. »
Interrogée par le représentant du ministère public sur la période pendant laquelle elle ne reçoit plus les frais de location, elle répond : « Cela fait cinq ans. Ma coépouse m’a même dit que je n’aurais jamais rien, même pas la trace de son pied. »
À qui appartient le bâtiment ? « Il appartient à mon mari. Avant sa mort, il m’a personnellement remis les papiers, en présence de nos familles respectives, en me disant que cela me servirait un jour. »
Par ailleurs, Aminata Baldé a déclaré que Oury Bella Sow avait bien reçu l’ordonnance de séquestre, car le juge Kourouma leur avait notifié qu’à partir de ce moment, l’argent des loyers devait être versé à la greffe et non utilisé pour payer des taxes.
L’affaire a été renvoyée au 17 mars pour la suite des débats.
Yayé Oumou Barry pour Guineematin.com
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